giovedì

Dall'opposizione Est-Ovest a quella Nord-Sud nel Mediterraneo?

Au début de la construction européenne, dans les années 50, c'est l'Est et non le Sud qui constituait la véritable menace, et c'est face à l'Est que la nouvelle Europe a forgé sa conscience d’appartenance commune. Or, la disparition du rideau de fer à la fin des années 80 a ouvert à l’Europe un horizon presque illimité d’intégration vers l'Est. En Méditerranée, par contre, l'effacement du camp socialiste a contribué à « retraditionnaliser » les rapports entre Orient et Occident, en privilégiant les clivages ethno-religieux sur les inégalités de développement.
D'autres facteurs internationaux ont joué dans cette accentuation du sentiment de clivage entre nord et sud de la Méditerranée : la crise du « nouvel ordre économique international » et la perte d'une croyance commune au développement – qui était une nouvelle figure de l’humanisme -, la guerre du Golfe, celle de Yougoslavie, les échecs du processus de paix, et aussi le fait que la Méditerranée soit redevenue un enjeu stratégique majeur pour les Etats-Unis, avant comme après le 11 septembre.
Mais il ne faut pas rechercher seulement des causes externes à l’invention d’une frontière culturelle en Méditerranée. La dynamique d'extension du projet européen est aussi en cause, dans la mesure où elle pose avec acuité le problème des frontières de la nouvelle Europe par rapport au monde extérieur...

in L’humanisme européen à l’épreuve des réalités méditerranéennes ou la Méditerranée à l’épreuve de l’Europe?, Jean-Robert Henry, directeur de recherches au CNRS - IREMAM, ETUDES EUROPEENNES, N° 5 (20.10.2004) : TELECHARGER L'ARTICLE (respectant la pagination d'origine)

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